Ceux qui regardent par la lumière de Dieu, Exalté soit-il, qui sont bien établis dans le savoir, et à qui la présence de Dieu, Exalté soit-IL, dévoile des aspects du monde invisible.

Si, en examinant des sciences, des façons de s'engager, des voies ou des façons d'être en dehors de sons propre cheminement, le chercheur se rend compte que son coeur et son cheminement sont perturbés, il vaut mieux qu'il s'abstienne de le faire et qu'il y renonce entièrement. Si, au contraire, il trouve qu'il n'est pas troublé, alors libre à lui de poursuivre l'examen. Lorsqu'un croyant qui vise la satisfaction de Dieu, Transcendant soit –Il, Sa proximité, Sa gratification, l'intimité dans Sa demeure, entend parler d'une vertu religieuse ou d'un bien relevant de l'au-delà, il doit absolument tout faire pour s'en rapprocher et pour s'y appliquer. Rien ne doit l'empêcher, sauf si la chose se trouve vraiment au-delà de ses possibilités.

Il y'a des actes méritoires, des oeuvres que tout le monde sait accomplir, par exemple les prières surérogatoires, le jeûne, la lecture du Coran et le rappel de Dieu, Exalté soit-Il. Il y en a d'autres choses que seuls quelques-uns peuvent accomplir.

D'autres encore sont pratiquées par certains à l'exclusion de ceux qui s'en trouvent empêchés par ce qu'ils sont engagés dans une action vertueuse, qui mérite la priorité. En effet, il est parfois impossible de combiner toutes ces pratiques. Si donc tu entends parler d'une action vertueuse que tu ne sais pas mettre en pratique ou bien que, pour se faire tu devras abandonner une pratique qui a la priorité, tu dois alors former l'intention de la pratiquer dès que cela deviendra possible. De cette façon, tu rejoins ceux qui, dans les faits, pratiquent cette action vertueuse. En effet, « l'intention du croyant vaut mieux que son acte » et, par cette intention, il réalise ce qu'il ne parvient pas à obtenir par une action concrète.

Ainsi entendrasru parler, par exemple des mérites de la « guerre sainte », alors que tu n'as pas la possibilité de t'y engager, ou de ceux de la charité, du fait de nourrir les pauvres, alors que tu n'as pas les moyens financiers, ou encore de ceux qui sont liés au fait d'instaurer la justice et la vérité, de prescrire le bien et d'interdire le mal, alors que tu ne disposes ni de pouvoir ni du cadre juridique pour ce faire.

Source journal N° 137 du Jeudi 16 mai 2013